Ce fut un week-end rugby pas ordinaire. Tout d'abord il fallut partir la veille afin de mettre les joueurs dans les meilleures conditions. Cinq heures de bus ça ne met pas forcément en forme. C'est donc dans un village vacances de AYEN que l'OBRC allait poser ses valises en Corrèze. Très bel endroit, très bon accueil et très calme. Presque une mise au vert. Pour les joueurs en tout cas...

Dimanche direction le stade de CHAMEYRAT à 47 km de là. Nous étions heureux de ne pas croiser trop de véhicules sur le chemin, il fallait serrer. Si le GPS ne nous indiquait pas de continuer dans cette direction, on aurait cru que nous étions perdus. Mais non. Arrivés en haut d'une colline le stade était là, bien vert, bien herbeux, bien venteux et bien seul. Où allaient se placer nos supporters, venus nombreux malgré les kilomètres, pour se protéger du vent glacial? Pas de tribunes... Remercions ici les dirigeants locaux qui par leur accueil chaleureux réchauffèrent l'admosphère. (bien mieux que la déléguée aux finances à l'entrée)...

Sur le terrain le froid devait aussi se faire sentir, à voir comment ça courrait des 2 côtés comme pour se réchauffer. Nos joueurs mirent rapidement la main sur le ballon et à la 11è minute, le capitaine RIGOBERT, sorti de derrière une mélée dans les 22, vint applatir le premier essai. Ce sont-ils vus déjà arrivés? Toujours est-il que pendant 10 minutes on ne les a pas reconnus. Fautes de défense, absence de défense, ballons perdus...si bien qu'à la 18è les adverses avaient repris l'avantage avec un essai et une pénalité. Peut-être piqués au vif et sentant le danger, les noir et blanc se ressaisirent et enclenchèrent la marche avant. Les automatismes revenaient, les gestes étaient moins brouillons et on passait la vitesse supérieure. Après deux essais de Thibault SOULES, à la mi-temps le score était de 22/10 pour l'OBRC. Malgré une reprise bien menée par le RCHB, la seconde moitié du match fut à l'avantage des notres. Ils nous gratifièrent de cinq essais suplémentaires : Florian BELIN, un doublé de Théo FRANCISCO, Warren DOSSOU YOVO et Valentin PARIS pour clôturer le tout. Ce dernier s'étant partagé la tâche de butteur avec Fabien ST MARTIN. Fin du match 53/13. Sans appel.

Mais loin de se démoraliser les hommes de Haute Bresse nous firent une démonstration de bonne humeur et "d'ambianceurs". Même si tous nous étions pressés de remonter dans nos bus respectifs, vu la route à faire, la fédé en avait décidé autrement. A la surprise générale un contrôle anti dopage avait lieu dès la fin du match. Il fallut donc attendre plus d'une heure et demi que ce soit terminé. Si ce fut compliqué pour les 6 joueurs choisis par le médecin, isolement dans le local matériel, pas de douche, questionnaire bien établi et pipi obligatoire même si pas envie, les non qualifiés au test passèrent le temps d'une autre façon. Loin de se miner le moral, les troupes firent un nouveau match, au chaud à la réception et à coup de chants... Très bon moment partagé avec ces hauts bressois qui firent le spectacle avec un répertoire inconnu pour nous, qui répondions avec nos classiques hauts pyrénéens.

Ainsi vont les joies du rugby des champs. On fait de belles rencontres inattendues autour d'un stade perdu en plein vent au sommet d'une colline. Le plaisir de croiser des équipes inconnues qui amènent un peu de fraîcheur au sortir d'une poule pas simple. On aimerait que tous les dimanches soient ainsi...